La vie est imprévisible - Pourquoi êtes-vous malheureux ?

Le ciel s'était-il percé ? Il avait plu sans arrêt ici pendant plusieurs jours. Assise sur les marches basses, j'ai écouté la pluie tomber tout en déroulant ta lettre.

L'encre imprégnée sur chaque recoin du papier à lettres ressemblait à des pétales de fleurs se décomposant sous la pluie. Les mots qui jaillissaient du plus profond de ton cœur m'ont atteinte à travers une simple feuille de papier.

C'était comme si même le bruit de la pluie s'était estompé, et que le monde entier se concentrait sur ton histoire.

« Pourquoi des événements malheureux arrivent-ils dans nos vies ? Pourquoi devons-nous souffrir à cause de personnes mauvaises ? » Ta question m'a replongée dans mes propres réflexions.

Tu as dit que j'étais une personne trop brillante, mais moi aussi, il m'arrive parfois d'émettre une lumière plus faible que celle d'une bougie. C'est un secret que personne ne connaît, mais j'ai déjà été rongée par le sentiment de culpabilité, me demandant si mes malheurs n'étaient pas la conséquence de mon mauvais caractère.

Mais les êtres humains, n'est-ce pas, connaissent tous des moments de faiblesse et de doute sur eux-mêmes. Et c'est en traversant ces moments d'obscurité que l'on reçoit le cadeau de la maturité.

"Si je suis une bonne personne, je devrais rencontrer de bonnes personnes, mais j'ai l'impression que tous ces malheurs sont de ma faute."

Tu as dit cela, mais ne trouves-tu pas cela étrange ? Ce sont les autres qui t'ont blessée, pas toi. Tu as fait de ton mieux pour être polie.

Peut-on te blâmer pour le manque de politesse des autres ?

Je ne pense pas. Nous ne pouvons contrôler que nous-mêmes. Le comportement et l'attitude des autres dépendent entièrement de leur caractère.

Et la vie est trop courte pour ressentir de la culpabilité ou du remords à cause de personnes qui ne respectent pas les règles élémentaires de politesse. Je ne veux pas que tu souffres à cause de mauvaises personnes.

Tu as dit que tu ne ressentais ni bonheur ni croissance dans ta vie car tu ne faisais que recevoir des blessures, mais réfléchis bien. Grâce à cette épreuve, tu as certainement défini tes limites plus clairement.

Dans son livre « La vie ne vaut pas la peine d'être vécue », Suzuki Yusuke écrit : « Plus on est sensible aux intrusions des autres, plus on comprend ce que l'on déteste, ce dont on n'a pas besoin, ce qui nous met à l'aise et ce que l'on désire vraiment. »

Avec le recul, j'ai aussi vécu cela. J'ai rencontré quelqu'un d'effronté qui ne savait pas montrer de gratitude alors qu'il se plaignait des autres qui ne le remerciaient pas, et j'ai réalisé à ce moment-là que je n'étais pas faite pour les personnes qui ne connaissent pas les bonnes manières, et j'ai évité d'approfondir mes relations avec de telles personnes.

Comme tu le sais, il est rare que les personnes qui disent de telles choses ressentent véritablement de la gratitude envers les autres, comme un escroc qui dirait : « Je ne suis pas un escroc, mais… ».

En finissant de lire ta lettre, j'ai eu cette pensée.

Peut-être que le fait de souffrir et de traverser des moments difficiles à cause des autres est comme une petite averse que tu traverses pour rencontrer de meilleures personnes. Après tout, l'arc-en-ciel apparaît après une pluie torrentielle, n'est-ce pas ?

Nous ne pouvons pas changer les autres, mais nous avons le droit de choisir avec qui nous interagissons et communiquons. Je crois que la douleur et la tristesse que tu as endurées ne sont qu'une courte averse pour rencontrer de meilleures personnes.

N'oublie pas que les mauvais moments et les mauvaises rencontres que nous traversons dans la vie sont un signe que de bonnes choses et de bonnes personnes vont bientôt arriver. Un arc-en-ciel va bientôt se lever pour toi.

Post-scriptum.

Je te raconterai d'autres histoires dans une prochaine lettre. Aujourd'hui, sois plus heureuse que jamais, comme une étoile brillante.

Une expression idiomatique issue du livre « Huainanzi » (淮南子), un ouvrage de la dynastie Han occidentale en Chine. Littéralement, cela signifie « le cheval d'un vieil homme des confins » et se traduit par : « Le bonheur et le malheur de la vie sont imprévisibles et changeants ». En d'autres termes, « on ne sait jamais ce que l'avenir nous réserve ».

On utilise généralement l'expression « l'inconstance de la vie est comme le cheval d'un vieil homme des confins » ou « les vicissitudes de la vie sont comme le cheval d'un vieil homme des confins ». Cela signifie que les événements de la vie sont aussi imprévisibles que le cheval d'un vieil homme des confins.
-Source : Naver (Naver Knowledge)